Tiphaine Plume Rouge
Date d'arrivée : 01/06/2013
| Sujet: Galerie d'une petite âme Sam 22 Juin - 18:47 | |
| Hey les p'tites plumes !Alors voilà : si j'ai créé Plume d'amour, c'est parce que je suis passionnée par la lecture et l'écriture. Je vous propose de découvrir mes différents écrits, n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez, ça me permettra d'améliorer mes textes !Autant commencer par le début ! Quand j'avais 12 ans, ma professeure de français nous a proposé (à moi et mes camarades) de participer au premier concours d'écriture d'une association, dans le cadre d'un salon de lecture. J'ai lu le sujet : écrire un conte de deux pages à l'ordinateur, portant sur les légendes bretonnes.Le soir venu, je me suis immédiatement dirigée vers mon ordinateur et j'ai écrit ce qui me passait par la tête. Je divaguais sr des idées de korrigans et de randonneurs, m’inspirant des contes que j’écoutais étant petite. Je décidais d’appeler mon récit « Les poules piquants des Monts d’Arrée », titre un peu long, mais ça sonnait plutôt bien… Après une vingtaine de relectures, j'ai jugé que mon texte était présentable et je l'ai envoyé aux organisateurs.Le jour de la remise de prix, j'ai pu lire les contes des autres participants et je me suis dit que je n'avais aucune chance. Mon histoire était plate, comparé à celle des autres. Puis un conteur a finalement annoncé les résultats. Il a annoncé la troisième puis la deuxième place, et mes espoirs de figurer sur le podium se sont envolés. Pour moi, il était évident que le premier prix revenait à cette jeune fille et son texte sur les elfes qui m'avait littéralement enchantée. Je ravalais ma déception, quand le conteur dit : "Et la première place revient au texte... Les poules piquants des Monts d'Arrée ! Je restais quelques secondes inactive, avant de réaliser que le premier prix, c'est moi qui l'avait remporté, avec ce petit conte que je trouvais absurde, ce petit conte qui avait plu à des gens ! Après avoir prononcé un bref discours et entendu les félicitations de plusieurs personnes que je ne connaissais que de vue, j’ai reçu mon prix : un panier garni, un bloc-notes et… un magnifique stylo Parker, qui brillait de mille feux !Bizarrement, ce prix marqua le début de ma passion. Je savais que ma vie devrait à l’avenir avoir un rapport avec les mots. En déjeunant au restaurant scolaire avec des amis, l’idée farfelue d’écrire un roman me vint, et je mis plus d’un an et demi avant de coucher mes premières pensées sur papier. En voici ce qui en est ressorti :- Fairy Blood:
Prologue J’ai toujours été une jeune fille simple, sans problèmes et sans succès. J’arrive facilement à me fondre dans la masse, bien que je sois entourée d’une famille aimante et attentionnée et d’amis fidèles et égaux à eux-mêmes. Mais si cette atmosphère paisible et apaisante n’avait-elle pas été installée pour mon développement mais pour me protéger de quelqu’un ou quelque chose ? C’est la question que je me posais depuis deux mois. Ça avait commencé le jour de mes 14 ans. Je fêtais mon anniversaire avec ma famille et je m’étais installée par terre, pour regarder un match de foot improvisé. Distraite, j’avais commencé à arracher une touffe d’herbe et avais laissé un trou sur la pelouse. J’ai cru à une hallucination en voyant l’espace vert sur lequel j’avais jeté mon dévolu se remplir de verdure, comme par magie ! Je m’étais dit que j’étais fatiguée, que j’avais sûrement mal vu, et d’autres choses rationnelles. Mais le lendemain, ça avait recommencé quand j’avais bu un verre d’eau : je l’avais posé sur la table de jardin le temps d’envoyer un SMS à une amie, et quand je l’avais repris dans mes mains pour y boire le reste, vous n’imaginez pas ma surprise en voyant le verre rempli à ras bord. Pourtant, personne n’avais pu y toucher entre temps, je l’aurais remarqué ! Les semaines passèrent et je notais d’autres événements similaires, que je choisi de ne pas mentionner à mes parents, de peur d’être prise pour une folle. Parce que c’est bien ce que j’avais peur, justement. Peut-être étais-je déjà dérangée, mais si ce n’était pas le cas, j’avais le mauvais pressentiment que ça finirait par m’arriver. Ce qui est sûr en tout cas, c’est que depuis mon anniversaire, il m’arrive des aventures anormales. Mais comment cette situation va-t-elle évoluer ? Mes proches vont-ils s’apercevoir de mon attitude singulière et inhabituelle ? Seul l’avenir nous le dira. Ce que je sais, c’est que ma vie va prendre dans les prochains mois un tournant décisif… Chapitre 1 : Alchimie foudroyante - Nolwen ?- Oui ?- Je reviens, je vais regarder si je ne trouve pas un aspirateur. Tu restes là, d’accord ?- Oui, Maman. De toute façon, je voulais regarder les C.D., alors ça tombe bien.- Ok, à tout de suite !Ma mère partie, je me dirigeais vers le coin « Pop-rock » du rayon « Musique » du supermarché où nous étions allées faire quelques emplettes. Je cherchais le nouvel album du groupe Superbus, que j’avais très envie d’acheter.- Ha voilà ! Marmonnais-je en le trouvant.Soudain, une voix me fit sursauter :- Tu aimes Superbus ?Me retournant, je fis face à un garçon d’environ 13 ans –donc à peu près du même âge que moi- avec un physique ravageur. Je restais bouche bée une demi-seconde, avant de reprendre mes esprits et de répondre à l’inconnu :- Euh… oui, c’est l’un de mes groupes préférés… Tu as leur nouvel album ?- Non, mais je compte le prendre. Et toi ?- Pareil.- Cool ! Je m’appelle Luc, et toi ?- Enchantée Luc, moi c’est Nolwen. Tu habites dans le coin ?- De même pour moi. Non, j’habite en Loire-Atlantique, mais je vais sûrement déménager par ici, et du coup mes parents profitent des vacances pour faire un repérage.Et toi, tu es originaire des environs ?- Oui, enfin j’habite dans une petite commune à quelques kilomètres : Commana.- Ha ok, je ne connais pas. C’est sympa ?- Oui, si tu aimes les bourgades rurales. On est à quarante-cinq minutes de Brest, je dirais.- Ça doit être chouette d’habiter là ! Ma mère veut absolument vivre à la campagne pour « s’aérer ». Je pourrais lui proposer Commana.- Ouais, ça serait génial ! Tu entre en quelle classe, à la rentrée ?- En 3ème, et toi ?- En 3ème aussi ! Ça veut dire que si tu viens à Comma, on sera camarades de classe.- Pas forcément…- Si, c’est obligé : il n’y a qu’un seul collège, et il n’y a qu’une seule classe par niveau !- C’est une blague ! Vous êtes combien ?- Et oui, Commana c’est petit ! On est environ quatre-vingt, ça varie en fonction des années. J’ai entendu dire que c’était le plus petit collège de Bretagne…- Waouh, si j’y vais, ça va me changer !- Pourquoi ? T’étais où avant ?- A Nantes…- Ah oui, en effet ! Mais on a une bonne entente, c’est top. Mais si tu déménages ici, tu n’as pas peur de t’ennuyer ?- Non, et puis les gens ont l’air sympa…Nous échangeâmes un sourire complice, que Luc interrompit pour regarder l’heure. Surpris, il s’exclama :- Il est déjà cette heure-là ?!Je dois te laisser Nolwen, mon père m’attend. Dis…euh… tu as un portable ?- Euh… oui, pourquoi ?- C’est que… Je sais qu’on ne se connait pas, qu’on s’est vus qu’une fois et tout, mais on peut s’échanger nos numéros ? Ça pourrait m’aider pour emménager à Commana.Il sortit son téléphone de sa poche, ce qui me laissa le temps de détailler sa tenue : des converses aux pieds, un jean troué au genou gauche et un T–shirt avec une tête de mort qui lui sied… merveilleusement bien. Le Nantais me ramena à la réalité :- Vas-y, je t’écoute.Je lui donnais mon numéro et il fit de même. Il rangea son portable qui –je venais de le remarquer- était dernier cri et me dit :- Ok, je t’enverrais un SMS tout à l’heure. T’as illimité ?- Oui, et toi ?- Aussi. Bon, excuse-moi, mais je dois vraiment y aller. Ce fut un plaisir de t’avoir rencontré !- Moi aussi. Lui répondis-je bêtement.Il allait partir, et je me rappelais tout à coup qu’il voulait prendre le disque de Superbus :- Et… tu ne prends pas l’album de Superbus ?- Ah oui, c’est vrai ! J’avais oublié, merci, c’est gentil.Il s’éloigna en me faisant un petit signe de la main et je le suivi du regard jusqu’à ce qu’il disparaisse. Je me concentrais de nouveau sur le C.D., mais je fus de nouveau interrompue, cette fois-ci par un homme qui devait avoir dans les quarante ans :- Qui était ce garçon ?Après avoir vérifié que l’inconnu s’adressait bien à moi, je répondis :- Excusez-moi monsieur, je ne vois pas de qui vous voulez parler.- Oh si ! Le jeune homme avec qui tu discutais il y a à peine deux minutes.Cet homme me faisait peur. Ma prudence me fit répondre :- Ah oui, Luc ! Je suis désolée monsieur, je connais juste son nom, je ne l’ai jamais vu auparavant.- Tu en es sûre ?- Certaine, monsieur. Si vous voulez bien m’excusez, je vais rejoindre ma mère…Il me jugea du regard, puis prononça ces mots qui me firent froid dans le dos :- Fais bien attention Nolwen DAYANT, nous te surveillons.Il tourna les talons avant que je ne l’interroge. Je n’eus pas le temps de réfléchir à cette scène pour le moins étrange, ma mère revenant :- J’en ai trouvé un, chérie. Désolée d’avoir pris autant de temps.- Il est super… dis-je sans grand enthousiasme. Et c’est pas grave, j’ai pu regarder les albums. D’ailleurs, je peux prendre celui-là ? Lui demandais-je en lui montrant l’objet de mes convoitises.- Si tu veux. Tu as de l’argent ?- Pas sur moi, mais je te rembourserais quand on sera rentrées à la maison, d’accord ?- Ok, si tu as finis, on peut passer à la caisse.La file d’attente était immense, et j’eus le loisir de revenir sur les interventions auxquelles j’avais pris part.Tout d’abord, celle de Luc. Il avait l’air d’être très mature pour son âge –que je ne connaissais pas-. Je me réjouissais à l’idée que j’aurais certainement l’occasion de le lui demander bientôt. Il avait l’air très gentil, et j’étais impatiente de faire plus ample connaissance avec lui.Ensuite, je ressassais mon entrevue avec le quadragénaire. Qui était-il ? Pourquoi m’avait-il abordé ? Quels renseignements voulaient-ils sur Luc ? Et la phrase qu’il avait jetée avant de partir continuait de me donner la chair de poule : « Fais bien attention Nolwen DAYANT, nous te surveillons. »Pourquoi devais-je faire attention ? D’où connaissait-il mon nom ? Qui étaient ce nous ? Etais-je vraiment surveillée ?Tant de questions mystérieuses, tout autant que l’apparition de l’intriguant propriétaire de ces paroles…Voyant ma mère déposer nos articles, je me ressaisis et adressait un « Bonjour ! » des plus chaleureux à la caissière.Après avoir payé, ma mère et moi nous dirigeâmes vers une boutique de vêtements située dans la galerie du magasin. Ma mère se trouva une jolie robe pourpre, tandis que je dénichais un caraco rouge qui m’allait plutôt bien.Pour remercier ma mère de ses achats, je m’intéressais plus à la conversation. Vers 17h00, nous décidâmes de rentrer. La Twingo couleur « vanille » était gérée à l’extrémité du parking, et il nous fallut marcher quelques minutes pour la rejoindre. A mi-chemin, une voiture très voyante attira notre regard. Elle était rouge, mais on ne distinguait pas la marque. Sa plaque d’immatriculation venait de la région parisienne et le véhicule était recouvert d’autocollants, comme pour des voitures de courses. En regardant plus précisément l’avant, j’eus la surprise de reconnaître… l’homme ! Et le comble du comble, c’est qu’il me fixait avec des yeux noirs tellement perçants que j’avais l’impression qu’il pouvait lire dans mes pensées. Tournant précipitamment le dos à l’individu, je continuais mon chemin. Ma mère me suivit –elle n’avait apparemment rien remarqué- et nous pressâmes le pas pour deux raisons différentes : elle devait être pressée de rentrer et moi, j’étais terrifiée. Une fois arrivée à la voiture, je montais rapidement à l’intérieur et ce n’ai qu’après que nous eûmes quitté la ville que je commençais à me détendre.Revenue chez moi et calmée, je montais dans ma chambre après avoir déposé mon caraco dans le dressing. Ma chambre est pour moi –comme pour beaucoup d’adolescents- mon sanctuaire. Je m’y sens bien, et je ne suis véritablement moi-même que quand j’y suis. Sur mes murs, sont accrochés des posters de Twilight et Vampire Diaries, ainsi que des poèmes et dessins d’enfants. Mon lit, mon bureau et mon étagère occupent une majeure partie du peu d’espace dont je dispose, mais il me reste tout de même assez de place pour y poser mon sac de cours et ma guitare. Après avoir enlevé le film plastique qui protégeait l’album, j’insérais le disque dans le lecteur de ma chaine hi-fi et appuyait sur le bouton « ON ». Tout en me délectant des premières notes, j’allumais mon portable, pour voir si j’avais un message de Luc. Mon téléphone se mit à vibrer, et je lus l’inscription « Vous avez 3 nouveaux messages ». Le plus récent venait de ma meilleure amie, Carla. Nous nous connaissions depuis la maternelle et elle m’avait toujours épaulée, comme quand j’avais eu mon premier béguin, il y a 6 mois. Son SMS disait :- ALERTE !!! Je peux t’appeler ???Elle a utilisé notre « alarme secrète », ce qui signifie qu’il s’est passé quelque chose de grave ! Je lui réponds un rapide « Oui ! » et continue de lire mes textos. Le deuxième provient de Matthieu, le premier garçon dont je suis tombée amoureuse, à l’hiver dernier. Après une vingtaine de semaine durant lesquelles je n’avais cessée de m’amouracher de lui, il m’avait demandé de sortir avec lui le jour de la Saint-Valentin. J’avais bien entendu accepté, même si je savais pertinemment qu’il ne m’aimait pas. Ce célèbre proverbe de Blaise Pascal reflète parfaitement la situation de l’époque : « Le cœur a ses raisons que la raison ignore. »J’étais aveuglée par mes sentiments, et Matthieu venait de me propulser sur un petit nuage. Mais je suis rapidement redescendue sur terre le lendemain, lorsque que j’ai appris par une de mes amies qu’il préférait « rester ami », et ce sans aucune raison valable. Il m’a déçu et je sais que notre amitié ne sera plus jamais la même… Aujourd’hui, je ne ressens plus rien pour lui, si ce n’est un peu d’amitié. Son message dit :- Coucou Nono ! Ça va ?Etonnée qu’il prenne de mes nouvelles, je lui réponds :- Oui, et toi ?Je passais au dernier SMS, il était de Luc :- Salut Nolwen, c’est Luc. Pour Commana, je vais en parler ce soir à mes parents. Sinon, ça va ?Waouh… Il m’avait vraiment envoyé un texto. Même si s’était convenu, je crois que je m’étais dit qu’il n’était pas sérieux, qu’il voulait juste être gentil avec une fille qui lui paraissait certainement insignifiante. Mais là, j’avais la preuve qu’il n’était pas totalement désintéressé de moi. Cette pensée me réchauffa le cœur. Je lui répondis :- Salut ! Ok, pas de problème.Oui très bien ! Et toi ?Après l’avoir expédié, je pensais « Pff… Quel message pitoyable ! J’espère qu’il ne me prendra pas pour une folle… ». Une sonnerie retentit et je vis le numéro de Carla s’afficher. Je décrochais et murmurais un :- Allo ?- Nono ? C’est Kaki ! Ça va ?- Coucou ma Kaki ! Ça va, et toi ?- Super trop bien (même si ça s’dit pas, mais bon) !- Pourquoi ?- J’ai eu un chat, il s’appelle Angel.- Oh c’est mignon ! Il a quel âge ?- Presque 4 mois.- Ohhhhhh ! C’est trop choupinou !!!- Et Nolwen…- Oui ?- Je crois que je suis amoureuse…- De qui ?!?! Raconte-moi tout !!!- Tu sais, de Stéphane…- Stéphane CRENN ?- Oui, qui ça pourrait être d’autre ?- Non !!!- Et si !- Je suis trop contente pour toi, mais je suis quand même surprise…- Pourquoi ?- Vous n’avez pas trop l’habitude de traîner ensemble, ça fait bizarre.- Je sais, mais je compte bien y remédier, et ce grâce à ton aide. A la rentrée, il faudra que tu ailles le voir (je t’accompagnerais, bien sûr) pour lui demander si ça l’intéresserait de faire des activités extra-scolaires après l’école.- Quoi comme activités ?- Je ne sais pas, on trouvera bien un truc le moment venu ! Donc, il faudra que tu lui demandes ça. A mon avis, il te dira oui et donc, quelques jours plus tard, je lui proposerais de s’inscrire.- C’est bien, mais s’il dit non ? Et comment on fera après ?- Tu t’inquiètes trop, il ne dira pas non. Et si jamais il le fait, on pourra toujours lui dire que c’est pas grave, etc… Et après, on improvisera…- Ouais, c’est pas mal… Mais c’est quand même risqué !- Mais non, et puis tu es ma meilleure amie, non ? Tu peux bien faire ça pour moi !- Oui bon… c’est d’accord.- Oh merci merci MERCI ! Tu es vraiment génial Nono, je t’adore !!!- Oui, moi aussi… Et à part ça, quoi de neuf ?- Rien, et toi ?- Bah… j’ai rencontré un gars et…- Hein ?!?!?! Je veux TOUT savoir !- Oui –rire-, donc il s’appelle Luc et…La première chose que dit Carla après que j’eus terminé de lui énoncer mon récit fut :- Charmant.- Euh… oui.- Je veux dire, c’est charmant. Et imagine qu’il déménage ici, ça serait trop bien ! - C’est clair ! Avant que je n’ajoute autre chose, j’entendis ma mère m’appeler.- Ma mère m’appelle, je te laisse. On continue en SMS ?- Oui, à tout’, bis !Je raccrochais et allais dans la cuisine, où ma mère servait le repas. - Nous avons un invité. Dit-elle.Alors, je vis pour la troisième fois de la journée… l’homme. Chapitre 2 : Un invité surprise J’eus un mouvement de recul en voyant l’homme. Ne le remarquant pas, ma mère enchaîna :- Ma chérie, je te présente Simon. Il va vivre quelques temps à la maison.Aucun son ne put sortir de ma bouche. Ma mère appela mon père : - Tom, à table ! Pendant ce temps, l’homme –ou plutôt Simon- me nargua avec un petit sourire satisfait. Mon père arriva quelques minutes plus tard et tout le monde se mit à table. Mes parents échangèrent quelques ragots avec notre invité, et aucun événement notable ne fut à déclarer. Après le repas, je montais dans ma chambre, prétextant que j’étais fatiguée et que je voulais me coucher de bonne heure –ce qui était totalement faux, bien sûr-. Je m’allongeais sur mon lit et prenais mon portable : j’avais un nouveau message de Luc :- Moi aussi ça va très bien ! Et demain, je vais visiter une maison… à Commana ! J’en ai (comme promis) parlé à mes parents et ont a été jeté un coup d’œil sur Internet… Je lui envoyais aussitôt :- Mais c’est génial !!! Tu as assuré ! XD- Ouais, je sais. *lol* Mais c’est grâce à toi…- Non, c’est toi qui m’a parlé en premier !- Peut-être, mais ça n’a rien voir avec le fait que tu vis à Commana.- D’accord, mais si tu ne m’avais pas abordée, on aurait jamais discuté et tu n’aurais jamais su que Commana existait !Et que j’existais, rajoutais-je mentalement.- Bon, celui-là je te l’accorde. Mais ça n’empêche pas que tout ça, c’est grâce à toi !- Et pourquoi dont ?- Parce que… C’est comme ça !- Si tu crois que tu vas me convaincre de cette manière… Fais-attention, je suis très têtue !- Ça tombe bien, moi aussi !- Comment on fait alors ? - Je ne sais pas… On peut mettre ce sujet de côté pour l’instant (même si j’ai raison)…- Oui, si tu veux ! Alors… tu as des frères et sœurs –désolé, j’ai rien trouvé de mieux- (et tu as tort !) ?- Non, et toi ? (J’ai raison !)- Non plus ! XD (et j’ai raison !!!)- Et un point commun ! Tu as des animaux ? (J’AI RAISON)- Plein ! J’ai deux lapins, deux cochons d’Inde, deux chats, un chien et beaucoup de poissons. What about you (on change de langue, désolée…) ? Do you speak English ? P.S.: I’m right !- Yes, I speak very well ! I’ve got a dog and a cat. What’s names of your pets ? Quels sont les noms de tes animaux (de compagnie) ? P.S.: Ich Recht habe. - Tu as choisi l’allemand comme deuxième langue ? Moi c’est l’espagnol ! Pour repasser au français, mes animaux ont tous des petits noms, sauf les poissons, qu’on désigne plutôt par leurs espèces. Alors, il y a Choupinette et London les lapines, Bella et Edward les cochons d’Inde, Eli et Câline les chats et Alaska le chien. Et ton chat et ton chien, tu les appelles comment ?- Et oui, j’ai choisi l’allemand ! Je suppose que tu ne pouvais pas choisir, dans ton –petit- collège. Bella et Edward, comme dans Twilight ??? Mon chien s’appelle Mickey et mon chat Badoum (ça vient du bruit qu’elle fait en descendant les escaliers).- Oui, je n’ai pas eu le choix. Mais j’adore l’espagnol, c’est une langue géniale ! Et oui, Bella et Edward, comme dans Twilight. Je suis fan depuis mes 9 ans, c’est ma passion, ce qui me donne l’envie d’avancer. Enfin, je ne m’étalerais pas sur ce sujet, tu vas me prendre pour une folle ! Oh c’est mignon !!! (Kawaii, comme on dit !)- Ha, c’est un obstacle pour mon –j’espère- futur emménagement dans ta commune. Si j’ai un an d’espagnol en moins… Tu vas me prendre pour un demeuré, mais je ne connais pas Twilight. J’en ai entendu parler bien sûr, mais je n’ai jamais eu l’idée de regarder un des films ou de lire un des livres. Et ne t’inquiètes pas, j’aime bien les folles ! Il aime bien les folles !!! Oh, que demander de plus ! J’étais tellement contente que j’improvisais une petite danse. Quand j’eu terminé, je jetais un coup d’œil à mon radioréveil : il était 01h10. Déjà ?!?!?! Je me fis violence pour dire au revoir à Luc :- Mais non ! Et puis, je t’aiderais si tu veux ! C’est vrai ? Oh mon pauvre, tu ne sais pas ce que tu rates ! Merci… Et je suis vraiment désolée, mais je dois y aller, je n’ai pas vu l’heure passé en discutant avec toi ! Merci infiniment, j’ai passé une super soirée (grâce à toi !). J’allais éteindre mon téléphone, quand j’entendis des sons provenant du couloir. Je descendis de mon lit et ouvrait doucement la porte. Rien. Pensant avoir rêvé, je retournais m’allonger, quand les sons reprirent de plus belle. Là, j’étais sûre de les avoir entendus ! Ils ressemblaient à des bruits de coussins qu’on tapote avec véhémence. Cette fois-ci, je me précipitais vers la porte et l’ouvrait à la volée, pour me retrouver nez à nez avec… Simon. Encore lui ! Méfiante et de nouveau surprise, je l’agressai :- Mais que faites-vous ici ?!- Tu peux me tutoyer, jeune fille. Je me visitais les lieux, comme tu peux le constater.Ignorant sa requête, je continuais :- Vous vous rendez compte de l’heure qu’il est ? Si vous voulez faire un tour de la maison, attendez que le jour soit levé. Et de toute façon, il n’y a rien avoir là. Derrière cette porte, c’est ma chambre, alors je vous demande de bien vouloir regagner votre propre chambre, s’il vous plaît.- Le problème, Nolwen, c’est que je n’en ai pas envie.- N’insistez pas monsieur. Je suis ici chez moi, et je n’ai pas envie qu’un inconnu rentre dans mes appartements privés.- Quelle insolence et quelle impétuosité ! Mais j’aime ça, mademoiselle, ils n’ont pas mentis, vous avez du potentiel. En attendant, tachez d’être plus clémente avec moi, si vous ne voulez pas que je raconte certains de vos secrets à vos parents.- De qui parlez-vous ? Pourquoi dites-vous que j’ai du potentiel ? Que dois-je attendre ? Et je n’ai rien à cacher.- C’est ce qu’on verra, c’est ce qu’on verra. Marmonna-t-il. Puis, en haussant la voix : je vous souhaite une bonne nuit, Nolwen.Ne sachant que dire ni que faire, je lui répondis un :- Ouais, c’est ça.Et rentrait d’en ma chambre en veillant bien à fermer ma porte à clé. Enervée, j’avais oublié d’éteindre mon portable. C’est pourquoi je fus étonnée en entendant l’entendant vibrer, quelques instants plus tard. J’avais deux messages : Un de Luc et un autre de Mattieu. Je décidais de lire celui de Mattieu en premier :- Ouais, ça va. Tu m’aimes toujours ?- Nan mais quel culot il a ! pensais-je à voix haute. Après tout ce qu’il m’a fait, il croit vraiment que je suis encore amoureuse de lui ? Déjà que je le considère à peine comme un ami, alors de là à retomber dans son jeu… il peut toujours rêver, oui ! En colère, je décidais de lui envoyer en retour :- Tu me déçois de jour en jour, tu es tombé bien bas ! Si c’est pour me demander ça, c’est pas la peine de me parler…Pathétique.Nettement plus joviale, je lisais le message de Luc et lui répondait aussitôt :- Merci, c’est gentil ! =) Et bonne nuit, fais de beaux rêves… je peux t’appeler Nono ?- Oui, mais seulement si je peux t’appeler Lucky !Je décidais d’attendre une dernière fois son message. Il ne tarda pas à me l’expédier :- Ok Nono, bisou ! (et oui, tu as raison ! ^^)Le sourire aux lèvres, j’éteignais mon mobile une bonne fois pour toutes et me préparais à rejoindre le doux pays des rêves, en décidant de réfléchir à mes deux rencontres le lendemain matin. Je compte écrire la suite de l’histoire et arriver au chapitre 10 à la fin des vacances scolaires. J’espère que mes espoirs ne seront pas démesurés !En parallèle, j’ai écrit mon deuxième conte pour ma meilleure amie et cousine éloignée, qui est assez personnel …- Une bouteille à la terre:
Une bouteille à la terre
Ma cousine Pauline et moi pêchions la truite sur les bords du lac de Brennilis, par un beau matin de printemps. A sept heures, la nature s’était déjà réveillée et l’air était doux.
A nous deux, nous n’avions pas encore attrapé de poissons. Nous utilisions la technique de la pose, qui consiste à lancer la canne à pêche et à attendre que le poisson morde à l’hameçon.
Nous discutions quand Pauline remarqua un objet qui brillait près de l’eau. Ma cousine se leva pour aller le prendre. L’objet était profondément enterré, c’est pourquoi j’allais l’aider. Au bout de cinq minutes, nous soulevions l’objet en question. C’était une bouteille en verre. Pauline s’indigna :
- Les gens ne devraient pas laisser de verre sur le lac, c’est dangereux !
- Tu as raison. Et tous ces déchets, c’est répugnant !
- Je vais tâcher d’enlever les déchets des environs, le paysage sera déjà plus agréable à regarder ! Et après on enterrera la bouteille. Comme ça, on la retrouvera la prochaine fois qu’on viendra à la pêche ! décida Pauline.
- Ok, moi je rassemble des cailloux pour le trou et du sable pour le mettre dans la bouteille. Lui répondis-je.
Les cailloux, ce n’est pas ça qui manque ! Il y en a de toutes les sortes : petits, grands, fins, épais, colorés, …
Ayant ramassé trois grosses pierres qui feraient parfaitement l’affaire, je me concentrais sur le sable. Il n’était pas blanc, mais plutôt marron. Après en avoir récolté suffisamment, j’attendis patiemment le retour de Pauline en surveillant les cannes.
Une fois revenue, Pauline me montra la bouteille : elle était pleine aux trois quarts de débris de verres, fils de pêches, mouchoirs en papiers et bouts de pâte (appât chimique).
- Ouah, tu en as récolté beaucoup ! Lui dis-je.
- Oui, malheureusement. Bon, maintenant, je propose qu’on enterre la bouteille. Me répondit-elle.
- D’accord.
Je disposais les objets comme prévu, puis Pauline rajouta de l’eau, mis la bouteille au centre du trou et le reboucha.
- Et voilà ! Dit-elle.
Les truites n’ont pas mordues. Nous retournâmes donc chez nous bredouilles, mais heureuse de notre matinée.
Trois jours plus tard, nous allâmes au même endroit, lançâmes nos cannes à pêche, puis cherchâmes la bouteille.
Au bout d’une quinzaine de minutes, Pauline et moi ne l’avions toujours pas retrouvée.
- Mais où peut bien être cette fichu bouteille ! M’écriais-je.
- Je ne sais pas. Elle n’a pas l’air d’être là… Me répondit mon amie.
Nous eûmes beau cherché pendant quatre heures, la bouteille n’était pas là.
Etant obligées de rentrer, nous nous rendîmes à l’évidence : la bouteille avait disparu, que nous le voulions ou non.
Plusieurs années plus tard, je vérifie toujours si la bouteille n’est pas revenue. Jusqu’à maintenant, je ne l’ai pas vue depuis cette belle matinée de printemps. J'ai également écrit plusieurs poèmes. En voici trois :- Le crépuscule de l'été:
Le soleil décline, Dans le bel été, Et par sa beauté, Il m'illumine,
Et il s'échine, À m'impressionner. Le soleil décline, Une autre journée,
Sublime et fine, Encore écoulée, Et dans la foulée, L'homme me fait signe, Le soleil décline.
- Une tempête dans ma tête:
Dans mon cœur la mélancolie, Souffle comme une tempête qui, Balayant tout sur son passage, Arrache des cris à tout âge.
Oh ! Belle tempête, Qui s'invite dans ma tête, Arrête de me tourmenter, Et dis-moi que tu ne fais que passer.
Pars vent et retire-toi, De sous mon toit, Et si tu le peux de mon être, Ou j'aurais pour toujours ce mal-être.
- Haïku sur la nature:
Le chant des oiseaux Et l'écho des bêtes L'harmonie parfaite Sous cette belle pinède Les saisons défilent.
Voilà, c'est ici que ma petite "galerie" se termine, j'espère que vous avez pris plaisir à lire ces modestes textes. Tiphaine. | |
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